Comme pour tous les éléments structurels de la maison, l'isolation du sol vous fera réaliser des économies d'énergie et réduire la facture de chauffage si vous faites les bons choix. Car 7 à 10% des déperditions de chaleur se font par le plancher bas.
Parmi les différents types d'isolation, l'isolation d'un sol est un processus délicat qui requiert une attention particulière aux détails. La première étape consiste à identifier le type de sol à isoler. Les planchers peuvent être en contact direct avec le sol (comme une dalle en béton au rez-de-chaussée) ou suspendus (comme un plancher en bois à l'étage).
Pour un plancher en contact avec le sol, sur terre-plein, l'isolation se fait souvent par le dessus. On installe un pare-vapeur pour éviter que la vapeur d'eau s'infiltre, puis une couche d'isolation thermique sur la dalle en béton existante, suivie d'une chape pour protéger l'isolation et fournir une surface de finition. Des matériaux comme le polystyrène extrudé, le polyuréthane ou la mousse phénolique sont couramment utilisés. Seul hic, cela vous fera perdre un peu de hauteur sous plafond. Le sol doit être parfaitement de niveau avant de poser l'isolant.
Pour les combles perdus ou aménagés, on isolera, toujours en plaçant un pare-vapeur, en déroulant au sol de la laine de verre ou de roche par exemple, en une ou deux couches d'isolant. Directement sur le plancher ou dans l'espace entre les solives de la charpente.
L'isolation d'un plancher bas, sur une cave, un sous-sol ou un vide sanitaire, est généralement réalisée par le dessous, ou "en sous face". Dans ce cas, l'isolation est fixée entre les solives du plancher. L'isolation en laine minérale, en laine de mouton ou en fibre de bois est souvent utilisée. L'installation d'un pare-vapeur est également recommandée pour éviter les problèmes d'humidité.
S'il s'agit d'une dalle, il faudra réaliser un doublage avec ossature métallique et isolant type laine de verre ou laine roche (pas besoin ici de panneau de finition). On peut aussi y coller directement des dalles de polystyrène expansé ou extrudé, ou de polyuréthane.
L'isolation d'un plancher d'étage suspendu sur des solives devra lui aussi être doublé, comme précédemment. Mais cette fois-ci en étant recouvert d'un panneau de finition type plaque de plâtre BA10 ou BA13 ou un lambris, en bois ou PVC, pour y appliquer un revêtement décoratif.
Quel que soit le type de sol, il est essentiel de prendre en compte l'étanchéité à l'air pour éviter les courants d'air froid et les déperditions thermiques. L'installation d'un pare-vapeur peut aider à atteindre cet objectif.
Il faut également veiller à ne pas comprimer l'isolation lors de l'installation. Un isolant compressé perd de son efficacité.
On estime que le prix d'une isolation intérieure sera en moyenne de 10 à 120 euros /m2 main d'œuvre comprise.
Enfin, l'isolation d'un sol doit toujours être réalisée en respectant les réglementations en vigueur et les recommandations des fabricants de matériaux isolants. En cas de doute, il est préférable de faire appel à un professionnel. Trouvez le bon sur maison.fr
Bon à savoir : moins d'aides financières
L'isolation des planchers bas n'est plus concernée par l'ancien crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), désormais nommé MaPrimeRénov', quelle que soit la résistance thermique des matériaux. Ce suite à la mise en place progressive de la Réglementation environnementale 2020 (RE 2020) par le Ministère de la Transition écologique. Mais ce genre de travaux de rénovation énergétique du logement reste éligible à l'Éco prêt à taux zéro jusqu'au 31 décembre 2023, aux CEE et à la TVA à 5,5% si les travaux sont réalisés par un artisan reconnu garant de l'environnement (RGE)
La performance thermique du matériau est essentielle. Qu'il s'agisse d'isoler le sol par le dessus ou par le dessous, le meilleur isolant reste le polyuréthane. Il est conditionné sous la forme de dalles (Knauf, Soprema...) à emboîter par rainures et languettes pour une mise en œuvre simplifié, flottante ou collée. Il offre de grandes performances thermiques et phoniques, Elles existent dans différentes dimensions de forme carré le plus souvent et sont assez chères, de l'ordre de 30 euros/m2 au minimum.
Oui, on peut isoler le sol avec des dalles de polyuréthane rigides à emboîter. C'est même la méthode la plus efficace. Et cela ne représente pas un investissement important.
L'isolation d'un sol existant se réalise comme précédemment, par le dessus ou en sous-face.
Par le dessus, elle peut se faire directement sur une moquette rase, un revêtement PVC, un parquet ou un stratifié peu épais sans ponts thermiques.
Dans le cas d'un parquet massif cloué ou collé, il faudra forcément le déposer, ne serait-ce que par souci de superposition des épaisseurs. En cas de surépaisseur, vous perdrez des mètres carrés et de la hauteur sous plafond.
Les isolants minces réfléchissant (dont Actis est le principal fabricant) sont normalement réservés aux murs et rampants. Mais ils peuvent aussi désormais être mis en œuvre au sol. Toutefois, leur rôle réfléchissant n'aura plus d'utilité. On les trouve à partir de 4 euros/m2 environ.
Avec une épaisseur d'environ 10 mm, ils peuvent être posés sous chape, avec chauffage par le sol, sous plancher bois ou sous parquet flottant.
L'autre isolant mince adapté au sol est le liège, conditionné en rouleau. Mais installé sur une faible épaisseur, il aura alors un rôle plus acoustique qu'isolant. Et son prix est élevé.
Pour isoler un sol carrelé sans avoir à tout casser, on peut opter pour une isolation par le dessous du plancher (voir plus haut).
Les sols carrelés le plus souvent au rez-de-chaussée, mais peuvent aussi se trouver à l'étage si celui-ci comprend une salle de bains ou une pièce d'eau. Pour l'isoler par le dessus, on peut faire place nette et déposer tout le carrelage, ragréer le sol, puis poser l'isolant.
Mais la méthode la plus simple est de recouvrir de la carrelage d'un mortier de ragréante d'une épaisseur de 2 cm au minimum et d'y poser l'isolant.
Dans une maison ancienne, les plancher peuvent être en bois, en béton ou "hourdis". Dans ce dernier cas, il est réalisé avec des poutrelles en béton soutenant la dalle. On peut l'isoler par le dessus comme évoqué précédemment ou par le dessous en appliquant l'isolant entre les poutrelles.
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Isoler un sol en terre battue nécessite une approche spécifique. La nature de ce sol, typique des maisons anciennes, peut générer de l'humidité et des problèmes thermiques. Voici une méthode générale pour isoler un sol en terre battue, tout en respectant le caractère du bâtiment et en évitant les problèmes d'humidité :
Rappelez-vous, cette méthode nécessite une bonne connaissance des techniques de construction et l'utilisation de matériaux appropriés. Il est donc préférable de consulter un professionnel avant de commencer ce type de travail.
L'isolation d'un sol humide est une tâche complexe qui nécessite d'abord de traiter la cause de l'humidité. Il faut identifier et résoudre les problèmes d'humidité avant d'installer l'isolation, sinon cette dernière risque d'être endommagée.
Traiter la source de l'humidité : l'humidité peut provenir de différentes sources, comme une mauvaise étanchéité, des problèmes de drainage ou des remontées capillaires. Il faut donc identifier et résoudre ces problèmes. Cela peut nécessiter l'intervention d'un professionnel.
Drainage : si le sol est en contact avec le sol (comme une dalle de béton au rez-de-chaussée), un système de drainage peut être nécessaire pour éviter l'accumulation d'eau.
Membrane d'étanchéité : une fois que la source de l'humidité a été traitée, une membrane d'étanchéité peut être installée sur le sol. Cette membrane empêche l'humidité de remonter à travers l'isolation et le revêtement de sol.
Isolation : sur cette membrane, l'isolation peut être installée. Les matériaux isolants doivent être résistants à l'humidité.
Le polystyrène extrudé, le polyuréthane ou la mousse phénolique sont souvent utilisés pour leur résistance à l'humidité.
Dalle de béton : Au-dessus de l'isolation, une dalle de béton est généralement coulée, sur laquelle le revêtement de sol final sera installé.
Il est essentiel de travailler avec un professionnel pour s'assurer que les problèmes d'humidité sont correctement résolus avant d'installer l'isolation. Sinon, l'isolation risque d'être inefficace et d'endommager la structure du bâtiment. il existe des entreprises spécialisées dans le traitement de l'humidité, que vous pourrez trouver sur maison.fr
Le choix du revêtement de sol peut jouer un rôle important dans l'isolation thermique de votre maison. Certains types de revêtement ont des propriétés isolantes naturelles qui peuvent contribuer à garder votre maison au chaud en hiver.
Le liège est une option attrayante. Matériau naturel et renouvelable, le liège possède d'excellentes propriétés isolantes. En plus de son confort sous les pieds, il est aussi résistant à l'humidité et aux moisissures.
La moquette, grâce à sa nature fibreuse et son épaisseur, est un autre revêtement efficace pour l'isolation thermique. Elle offre une sensation de chaleur et de confort sous les pieds et est disponible dans une variété de styles et de couleurs.
Le parquet, en particulier le bois massif, a des propriétés isolantes naturelles. Cependant, le parquet doit être correctement installé et entretenu pour conserver ces propriétés. On peut renforcer l'isolation en disposant un isolant (plumes de canard, ouate de cellulose, flocons) entre ses lambourdes si il est cloué, directement au sol s'il est collé.
Le carrelage, s'il n'est pas naturellement isolant, mais peut être associé à un système de chauffage par le sol pour une isolation efficace.
Les sols en vinyle ou en linoléum, bien que moins isolants que le liège ou la moquette, sont plus résistants et faciles à entretenir.
Rappelez-vous, le choix du revêtement de sol ne remplace pas une bonne isolation du sol lui-même. Pour une efficacité maximale, les deux devraient être envisagés en tandem.
Dans une construction neuve comme ancienne, il n'y a pas trente-six mille solutions : il faut disposer autant que possibles des tapis épais, poser de la moquette en dalles à emboîter sans les coller. On peut aussi combler les éventuels ponts thermiques à la jonction des planchers avec mes murs de façade qui peuvent générer des pertes de chaleur.
