arrosage automatique

De surface ou enterré, de plus en plus de particuliers se tournent vers l'arrosage automatique pour leur jardin plutôt que d'utiliser le traditionnel tuyau ou la lance. Ces solutions ont un coût, mais au final, font réaliser des économies non négligeables par rapport à un arrosage manuel, surtout reliés à un récupérateur d'eau de pluie qui retient cette ressource précieuse pour faire des économies.

Quel est le meilleur système d'arrosage automatique ?

L'arrosage de votre jardin ou potager doit être maîtrisé. Premièrement parce que toutes les plantes n'ont pas les mêmes besoins en eau (l'excès peut être plus dommageable que le manque), deuxièmement parce que l'eau devient une denrée de plus en plus rare. Et sans contrôle, sa consommation finit par coûter cher. Il n'existe pas un meilleur système d'arrosage automatique mais un qui sera adapté à vos besoins, à votre jardin avec son sol et son climat.

Quel système d'arrosage automatique choisir ?

Le  système choisi doit être adapté à la configuration de votre jardin, à la nature des plantes et au climat local, à la durée de vos vacances...  

Commencez par mesurer le débit dont vous disposez : placez sous le robinet du jardin un seau de 10 litres et chronométrez le temps qu'il met à se remplir. La contenance du seau multipliée par 3,6 et divisée par le temps de remplissage en secondes vous donne le débit (C x 3,6/T = D en m3/h). 
N’hésitez pas aussi à faire un dessin de votre jardin en y marquant les plantes présentes, les arrivées d’eau, les prises électriques... Cela vous donnera une idée plus précise du type de système d’arrosage à mettre en place.

Quelle durée d'arrosage automatique et quelle quantité d'eau ?

  • Pelouse : de 0 à 5 l/m² et par jour
  • Plantes fleuries : de 2 à 10 l par semaine
  • Arbustes d'ornement : jusqu’à 20 l par semaine
  • Haies : 10 l par semaine pour chaque plante
  • Potager : 10 l/m² et par jour
  • Jeunes arbres : 50 l par jour la première année, 25 l par jour la seconde…
  • Arbres bien implantés : pas d’arrosage

Source Gamm Vert

L'arrosage aérien ou de surface

Très simple à utiliser, l'arroseur de surface est simplement raccordé à un tuyau, puis est placé où vous le souhaitez. Il en existe de différentes sortes.

L'arroseur oscillant 

Il disperse l'eau en éventail sur une surface rectangulaire. Le mouvement oscillant se règle pour limiter la course du jet rotatif, ou se bloque. Sur certains modèles, la largeur de l'éventail peut aussi être diminuée.  Pour pelouses et massifs. Pression minimale : 2 bars. Rayon de 70 à des grandes surfaces de plus de 700 m2 selon les modèles.

L'arroseur canon

Aussi appelé "sprinkler", il arrose par saccades, un brise-jet éparpillant l'eau. Ce système permet d'arroser jusqu'à 700 m2. La course peut être réduite avec des bagues de blocage. Des butées permettent de faire varier l’angle d’arrosage de 25 à 360°. Pour pelouses et arbustes. Pression minimale : 3 bars. 

L'arroseur multi surface

Il est équipé de 4 à 9 buses de formes différentes, ce qui permet d'arroser de manière précise une zone sans toucher celles qui l'entourent. On peut jouer sur le débit d'eau pour les petites surfaces. Pression minimale : 3 bars. Pour pelouses et massifs.

L'arroseur statique (ou fixe)

Il permet d’arroser de petites surfaces circulaires ou en arc de cercle. La surface arrosée et la forme du jet dépendent du réglage de la pression du jet. Pression minimale : moins de 1 bar. Pour massifs fleuris, parterres de fleurs...

L'arroseur rotatif (ou circulaires)

Il est équipé de deux ou trois bras qui tournent sous la pression de l’eau, tels des tourniquets. Certains modèles sont dotés de systèmes de réglages permettant de choisir les zones à arroser. Pression minimale : 1,5 bars. Jusqu'à 300 m2. Pour pelouses et massifs.

Le tuyau poreux 

Souple, il est percé d'une multitude de minuscules trous par lesquels l'eau s'écoule à un débit très faible. On le pose au sol ou légèrement enterré. Seules les zones situées à moins de 10 cm de part et d'autre sont arrosées. Point faible : il vieillit mal. Pression maximale : 0,5 bar, grâce à un régulateur de débit et de pression tendu avec le tuyau.  Longueur : jusqu'à 1OO m. Pour haies, bordures et potagers.

Le tuyau percé 

Appelé aussi "rampe d'arrosage", il diffuse une pluie très fine. Composé de canaux accolés et pré-percés de minuscules trous, il permet une dispersion régulière de l'eau dans le sol de part et d'autre du tuyau jusqu'à 2,5 m. Pression : entre 3 et 4 bars. Longueur : jusqu'à 15 m. Pour haies et potagers.

Le tuyau à goûteurs incorporés 

Il est percé tous les 30 cm de trous par lesquels l'eau s'écoule au goutte-à-goutte. Seule la terre à proximité immédiate est arrosée. C'est un mode d'arrosage très économique. Pression : environ 3 bars. Longueur : jusqu'à 100 m. Pour haies, bordures et potagers.

L'arrosage enterré (ou intégré)

Il consiste à faire circuler, à 20 ou 30 cm de profondeur, des tuyaux sur lesquels se fixent des arroseurs. Escamotables, ils ne sont visibles que lorsque l'arrosage fonctionne (c'est la pression de l'eau qui les fait sortir de terre). L'arrosage terminé, il disparaissent sous terre. C'est le système d'arrosage automatique le plus complexe à installer puisqu'il faut creuser des tranchées dans le jardin. Mais c'est ensuite le plus simple à utiliser.

Si vous n'êtes pas bricoleur, confiez sa pose à un professionnel, à dénicher sur notre plateforme à l'aide du moteur de recherche.

Les différents modèles d'arroseurs 

Le réseau est composé de tuyaux de 25 à 32 mm de diamètre. Il existe de nombreux raccords (tès, coudes, réducteurs...) et accessoires (départ enterré, prise d'eau, regard multivoie...) qui facilitent le montage.

La tuyère 

Elle projette l'eau en cercle simultanément et dans toutes les directions. Il est possible de limiter son secteur d'arrosage de 2 à 360°. Sa portée d'arrosage va jusqu'à 12 m.

La turbine

D'une portée de 2 à 11 m, elle diffuse l'eau sous la forme d'un jet puissant qui tourne selon un angle prédéfini de 25 à 360°. Il est également possible de régler le débit et la portée.

L'arroseur oscillant 

Il fonctionne sur le même modèle que son alter ego pour arrosage aérien mais est escamotable. Certains modèles sont entièrement réglables pour s'adapter à toutes les formes irrégulières des jardins.

Comment installer son arrosage automatique enterré ?

Pour concevoir votre projet, réalisez un plan de votre jardin en représentant l'arrivée d'eau et les différentes zones à arroser. Suivant les rayons d'action des arroseurs, définissez leurs emplacements afin que toutes les zones soient bien couvertes. Assurez-vous que l'eau n'atteindra ni la terrasse ni les murs de la maison.

Vérifiez le débit. Si le jardin est grand et que vous implantez de nombreux arroseurs, vous ne pourrez peut-être pas les faire tous fonctionner en même temps. Le débit total des arroseurs sur un même réseau doit toujours être inférieur au débit dont vous disposez au robinet.

Définissez l'emplacement des tuyaux et des tranchées. N'hésitez pas à allonger un peu vos réseaux si cela permet de les faire circuler dans une même tranchée. Selon les cas, louer une trancheuse (pour réaliser des tranchées droites et profondes) peut être utile.

Terminez par placer tous les éléments du réseau dans les tranchées et rebouchez.

Comment fabriquer un goutte à goutte ?

Le système d'arrosage automatique par goutte-à-goutte ou micro-irrigation est composé de tuyaux de différents diamètres sur lesquels sont fixés des arroseurs spécifiques (goutteurs ou asperseurs). Ce système est parfaitement adapté aux massifs fleuris, aux rocailles et aux plantes en pots.

L'arrosage automatique en kit

Les tuyaux, arroseurs, raccords et accessoires sont vendus séparément ou en kit. Ne reste ensuite qu'à assembler le réseau selon la configuration souhaitée.

Attention, la pression maximale pour ce système est de 1,5 bar, il vous faudra donc installer un réducteur de pression. Le canal principal (tuyau de diamètre 13 mm ne doit pas dépasser 60 m de longueur) et les canaux secondaires (tuyaux de diamètre 4,6 mm) ne doivent pas déposer 1 m de longueur. 

On trouve donc deux types d'arroseurs pour ce système. Les goûteurs sont situés au plus près des racines. Ils permettent un arrosage économique. Réglables de 0 à 20 L/h, ils ne distribuent en goutte-à-goutte que le strict nécessaires à la croissances des plantes. Les asperseurs, ou brumisateurs, sont posés au plus près des fleurs. Ils diffusent une fine pluie dans un rayon de 1 à 3 m. Même s'ils utilisent plus d'eau, ils sont plus pratiques que les goutteurs et permettent une meilleure répartition de l'eau.

Indispensables programmateurs 

Pour faire fonctionner tous ces systèmes sans se fatiguer, Il est indispensable d'installer un programmateur. Vous aurez le choix entre des modèles à raccorder à l’arrivée d’eau (appelés "nez de robinet") ou déportés (pilotage à distance).  Fonctionnant à piles, les programmateurs électroniques permettent de sélectionner la durée de l’arrosage, et parfois l’heure de démarrage et la fréquence. Généralement, ils sont dotés de programmes préétablis qui facilitent leur utilisation. Depuis peu, on trouve également des modèles fonctionnant à l’énergie solaire, même avec un faible ensoleillement. Généralement raccordés au secteur, les programmateurs déportés offrent la possibilité de connecter plusieurs circuits d’arrosage (de 2 à 15 voies), avec des fréquences et des durées de fonctionnement différentes, sur une même arrivée d’eau. Dans les deux cas, les modèles les plus évolués peuvent être pilotés grâce au Wifi via une application et un smartphone, même à l'autre bout du monde. Pour un arrosage tous les jours à 20h par exemple et pour une durée déterminée, disons 30 minutes.

Les sondes et pluviomètres électroniques

Ces deux outils de mesures permettent d’indiquer au programmateur auquel ils sont reliés quand stopper ou réduire le temps d’arrosage, notamment en cas de pluie… Vous évitant ainsi de consommer inutilement de l’eau pendant votre absence.

  • Le pluviomètre : il mesure l’importance des précipitations.
  • La sonde d'humidité : elle mesure le degré d’humidité et les différences de température du sol.

L'arrosage automatique sur un balcon ou une terrasse

Il existe de nombreux systèmes d'arrosage automatique en goutte-à-goutte dédiés aux balcons et terrasses d'immeubles, parmi lesquels les kits prêts à installer. Ils sont vendus avec tout le matériel nécessaire pour alimenter en eau un petit jardin, un potager, un balcon ou une terrasse.

Idéals pour alimenter en eau un petit jardin, un potager ou une serre, ces kits de vacances contiennent en général une centrale d’irrigation, des tuyaux, des raccords, des goutteurs, de support de tuyaux et parfois, des programmateurs. Ils permettent d’alimenter en eau environ 10 massifs ou arbustes, 10 plantes en pots ou 20 plantes de potager. Ils se posent généralement au sol. 

Si vous n’avez pas la possibilité de raccorder votre système d’irrigation à un robinet, il existe depuis plusieurs années des systèmes de goutte-à-goutte dotés d’une pompe qui permet de capter l’eau dans un récipient (réserve d’eau, récupérateur d’eau de pluie, bidon, sceau, poubelle ou même baignoire…). Vous aurez le choix entre des arrosoirs de vacances avec ou sans réserve d’eau. Ils se fixent généralement en hauteur.

Les récupérateurs d’eau de pluie

Couplés à une pompe et à un kit d’arrosage, les récupérateurs d'eau de pluie permettent d’alimenter en eau votre jardin, même en votre absence grâce au programmateur, sans gaspiller de l’eau potable. Raccordés à une descente de gouttière, les récupérateurs aériens permettent de stocker entre 150 et 2000 litres d’eau de pluie sans risque qu’elle ne croupisse et tout en la protégeant des intempéries, du soleil et des débris (feuille mortes…). Il en existe de toutes les formes et de tous les styles, à tous les prix. Les cuves à enterrer (ou à placer en sous-sol) permettent de stoker jusqu’à 9 000 litres d’eau. Leur installation nécessite d’importants travaux et leur prix est relativement élevé.

Les pompes d’arrosage

Si vous souhaitez raccorder votre système d’arrosage automatique à une réserve d’eau ou à un puits, il vous faudra investir dans une pompe d’arrosage. Leur débit est en général de l’ordre de 3 à 6 m3/h avec une pression maximale de 4 à 6 bars.

  • Les pompes de surface : économiques et faciles à installer, les pompes de surface sont conçues pour être installer au-dessus d’un point d’eau, dans un local sec et aéré.
  • Les pompes immergées : plus silencieuses que les pompes de surface, les pompes immergées ne craignent pas le gel et peuvent être installées à l’extérieur. De plus, elles permettent de capter l’eau à des profondeurs importantes (jusqu’à 100 m).

Source : Gamm vert

Quel est le prix d'un système d'arrosage automatique ?

Le tarif d’une installation d'arrosage automatique peut aller de 25€ à 40€/m² pour un système enterré et de 15€ à 25€/m² pour un système aérien, main-d'œuvre comprise. Pour un kit d'arrosage automatique complet, comptez environ 125 euros.

Créé par Les experts travaux de maison.fr

Publié le 12 décembre 2023

Mis à jour le 12 décembre 2023