Le poêle, qu'il soit à bois ou à granulés, est redevenu un choix populaire pour le chauffage au bois de la maison. Offrant un rendement élevé et une esthétique attrayante, il présente de nombreux avantages et a complètement éclipsé le vieilles cheminées à foyer ouvert... Les poêles à bois peuvent soit servir de chauffage central, soit de chauffage d'appoint. Aussi faut-il ne pas se tromper lors de l'achat. La puissance doit aussi être prise choisie en fonction de la surface à chauffer. A bûches ou à granulés , ont vous dit tout sur le poêle à bois.
Pour bénéficier des Aides de l'État (voir plus bas), votre appareil doit avoir le label Flamme Verte 7 étoiles. Il existe deux grands types de poêles à bois :
Chauffage d'appoint à bûches, en fonte et acier, souvent livré prêt à poser, il ne dispose pas d'une grande inertie et son rendement est médiocre ; Il est très accessible mais reste décoratif. Son rendement va de 40 à 80% pour les modèles haut de gamme.
A granulés ou "pellets", c'est le poêle qui affiche le plus haut niveau de performance puisqu'il permet d'atteindre des rendements supérieurs à 90%. À bûche, encore plus économiques, on parle de poêle "de masse", à "accumulation ou "à inertie". Mais son rendement est moindre par rapport aux granulés, de 75 à 85%.
Les poêles à bûches traditionnels ou de masse fonctionnent avec des bûches de 25, 30, 40 ou 60 cm, à recharger directement dans le foyer.
Les poêles à granulés sont la plupart du temps équipés d'un réservoir et d'une vis sans fin qui permet d'acheminer les granulés dans le foyer de façon autonome.
Il existe également deux autres types de poêles à bois que vous pourrez trouver en magasin, des poêles traditionnels améliorés. Les poêles turbo et à double combustion.
Pour atteindre un bon rendement, le poêle traditionnel nécessite une arrivée d’air secondaire pour brûler les gaz résiduels de la combustion du bois au lieu de les évacuer directement par le conduit de fumée, comme le font les poêles classiques. Cette deuxième phase de combustion, appelée "postcombustion", est celle qui génère le plus de chaleur. Souvent, c’est la même prise d’air qui est répartie sur deux entrées différentes dans le poêle. Les poêles turbo et les poêles à double combustion fonctionnent sur ce principe.
Aussi appelé "turbo", le poêle à combustion améliorée permet d'optimiser la combustion du foyer selon le besoin en chauffage. Il constitue une alternative plutôt économique de chauffage principal. Solide, il est équipé d'une entrée d'air secondaire réglable, directement orientée au cœur du foyer, qui permet de réguler la combustion et son rendement est de 60 à 70 %. Son mode de fonctionnement permet d'éliminer les risques d'accumulation de gaz au niveau du foyer et limite les dépôts de suie. Il monte assez vite en température, c'est le plus rapide à réchauffer une pièce grâce à son ventilateur.
Le poêle à double combustion récupère lui le gaz qui s'échappe lorsque les bûches se consument pour l'utiliser comme combustible . Le pouvoir énergétique du bois provient de deux sources : de lui-même mais surtout du gaz qu'il contient : cela représente 75 % de son pouvoir énergétique . C'est donc un excellent investissement alliant performance et respect de l'environnement . Son rendement est excellent, autour de 80% avec deux flammes différentes dans le foyer : celles liées aux bûches et les autres liées à la récupération du gaz pour produire plus de chaleur. Pour terminer, son taux de pollution est faible.
Ce sont des poêles en pierre ou en briques réfractaires. Aussi appelés poêles à inertie, ils ont pour particulier d'accumuler la chaleur lors de la combustion du bois pour la restituer lentement quand l'appareil est éteint. Ils peuvent peser plusieurs tonnes. Leur mode combustion permet de brûleur des essences de bois feuillus comme résineux.
Le poêle canalisable peut être à bûches ou à granulés. Équipé d’une gaine, ce type de poêle propage l’air chauffé dans une ou plusieurs pièces attenantes à celle dans laquelle il est installé, cheminant dans un faux plafond. Salon et cuisine ou chambres à l’étage peuvent donc être convenablement chauffés grâce au poêle canalisable et à des entrées d'air. Ce modèle de poêle répond parfaitement aux exigences de chauffe d’espaces cloisonnés. Ce procédé se prête particulièrement au poêle turbo.
L'installation de ce type de poêle peut cependant coûter plus cher que l'appareil lui-même...
Enfin, le poêle hybride réunit les avantages des poêles à bûches et à granulés. Il utilise au choix les deux combustibles. Les granulés pouvant être utilisés pendant les absences (puisque le poêle à granulés s’alimente de manière autonome) et des bûches plutôt utilisées le soir pour profiter du confort d’un véritable feu.
Hormis la fonte, d'autre matériaux composent les poêles et leurs foyers et peuvent influencer vos critères de choix pour leur achat.
La fonte est un matériau intéressant car robuste . Son poids important fait qu'un poêle en fonte peut être difficile à mettre en place.
Son principal avantage est son excellente inertie thermique et sa capacité à diffuser la chaleur de manière homogène, garantissant des économies de combustible.
Ils sont faciles à installer car plus légers que la fonte. Ce matériau offre une bonne montée en température, toutefois la restitution de la chaleur est moins bonne qu'avec la fonte. À noter qu'il est plus économique à l'achat.
Ils fonctionnent comme les radiateurs à accumulation. La pierre ollaire a la capacité d'accumuler la chaleur pour une diffusion lente une fois l'appareil éteint. Le pouvoir calorifique du bois est ainsi utilisé de façon optimisé. On en trouve pour tous les budgets. C'est ce que l'on appelle un poêle de masse.
Ils fonctionnent sur le même mode que les poêles en pierre ollaire. La brique réfractaire est très lourde, les appareils pèsent plus de 500 kilos voire plusieurs tonnes, un critère à prendre en compte. Mais le confort d'utilisation est optimal.
Ils fonctionnent par rayonnement des calories accumulées dans le matériau. Malgré cela, à la manière d'un poêle de masse, il peut restituer la chaleur lentement même éteint. Il ne dessèche pas l'air ambiant.
Différents matériaux peuvent être utilisés pour habiller l'intérieur du corps de chauffe du poêle. Parmi les plus courants, on trouve :
Le mode de calcul généralement admis pour la puissance d'un poêle à bois pour chauffer la maison en tant que chauffage principal est de 1 kW pour 10 m2 avec une hauteur sous plafond de 2,50 m. Toutefois, si vous avez un plafond de plus grande hauteur, le volume à chauffer sera plus important et il est conseillé d'opter pour un modèle un peu plus puissant.
Comme évoqué ci-dessus, pour 10 m2 de surface au sol sur 2,50 m de haut, il faut 1 kW de puissance. Donc, pour 100 m2, vous aurez besoin au minimum d'un poêle de 10 kW. Ce dans le cas où votre logement ne respecte pas la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012). Si c'est le cas et que votre logement est très bien isolé, un poêle à granulés à très haut rendement de 6 kW peut suffire.
Normalement, vous pouvez chauffer une surface de 60 m2 et 80 m2. Mais là encore, si votre logement respecte la RT 2012, 1 ou 2 kW peuvent suffire.
Il varie selon les modèles. Les plus légers en fonte, pèseront de 90 à 150 kg environ, Ils peuvent dépasser les 300 kg, comme ceux en céramique par exemple et aller jusqu'à plusieurs tonnes pour ceux en pierre ollaire, en brique réfractaire.
L'autonomie d'un poêle, c'est-à-dire la durée pendant laquelle il chauffe sans être rechargé, est variable d'un modèle à l'autre. Elle ne dépasse pas 10 heures pour un poêle traditionnel, turbo ou à double combustion, 24 heures pour un poêle de masse. Celle d'un poêle traditionnel ne dépasse pas six heures. Celle d'un poêle de masse peut aller jusqu'à 12 heures et celle d'un poêle à granulés de 1 à 5 jours, puisqu'il se recharge automatiquement avec son réservoir et sa vis sans fin.
Les poêles d'aujourd'hui sont souvent proposés en versions connectées au Wifi, de façon à les programmer et commander à distance depuis un smartphone. Pratique en cas d'absence pour commencer la combustion avant de rentrer. Il est même possible de visualiser sa consommation en temps réel, sur une semaine, un mois... Les plus simples se dirigent tout simplement avec une télécommande, voire là encore avec un smartphone via le Bluetooth.
On trouve des poêles à bois d'entrée de gamme dans les grandes surfaces de bricolage et chez les distributeurs spécialisés. Vous pouvez aussi passer par l'installateur. La pose par un professionnel certifié RGE est de toute façon obligatoire pour toucher les aides de l'État, via MaPrimeRénov', et les CEE, Certificats d'économie d'énergie.
Il n'y a pas de "meilleure marque" de poêle à bois. On peut se tourner évidemment vers les fabricants scandinaves comme Jøtul, Contura, Norpeis, Tulikivi...
La France n'est pas en reste avec des marques comme Godin, Inivicta, Sguin ou encore l'Italie avec les marques Nordica, Piazzetta, ou l'Allemagne avec Hase. Cette liste est non exhaustive.
Votre poêle à bois nécessite un entretien de tous les jours, afin de maintenir ses performances pour réaliser des économies d'énergie et augmenter sa durée de vie. Cet entretien quotidien implique un nettoyage régulier de la vitre et du foyer, afin d’éviter l’accumulation des déchets dans le bac à cendres.
Mais certains modèles notamment à granulés sont équipés de vitre auto-nettoyantes qui restent propres.
Tous les ans, il est nécessaire de faire effectuer par un professionnel un entretien obligatoire de votre poêle à bois. Celui-ci comprend une vérification complète et un nettoyage approfondi de votre appareil. Vous devez également faire réaliser deux fois par un ramonage des conduits d’évacuation de votre poêle à bois. Vous devez impérativement vous faire fournir une facture ou un certificat de ramonage après chaque intervention, puisque ce document peut être exigé par votre assurance.
Le coût de cet entretien annuel obligatoire (ramonage du conduit d'évacuation des fumées, vérification et nettoyage complets), s’élève à environ 200 €.
Des aides financières existent pour l'achat et l'installation de votre poêle à bois (par un professionnel certifié RGE, reconnu garant de l'environnement). Consultez notre article dédié pour en savoir plus.
